Engager la transition agro-écologique en renforçant la biodiversité et les services produits par les agroécosystèmes, services qui permettent d’assurer une production agricole et alimentaire durable en quantité et qualité et une meilleure résilience face aux aléas climatiques et sanitaires.
Favoriser l’adaptation des territoires (agro)forestiers africains aux changements globaux tout en répondant aux besoins des populations locales en énergie, alimentation des troupeaux, cultures associées, avec une meilleure préservation de la biodiversité.
L’élevage est remis en question du fait de sa contribution aux gaz à effet de serre. Il est aussi fortement impacté par le changement climatique et la raréfaction de l’eau, soumis à la concurrence pour les usages des terres. Il est attendu pour répondre à une demande croissante en produits animaux (lait, viande, oeufs).
Préserver et réhabiliter les sols en luttant contre la désertification. Il s’agit de contribuer, via la matière organique incorporée dans les sols à l’adaptation au changement climatique et à la sécurité alimentaire, ainsi qu’à un objectif à long terme de neutralité carbone de la production alimentaire.
Développer l’approche d’Une Seule Santé. Aborder conjointement la santé humaine, la santé des animaux et celles des écosystèmes pour contribuer ainsi fortement à réduire les risques d’émergences de maladies zoonotiques et limiter l’usage des antibiotiques.
Évaluer la capacité des systèmes agricoles et des filières à créer des emplois avec un travail de qualité, décent, équitable et rémunérateur, en ciblant particulièrement les jeunes et les femmes. La question du travail et de l’emploi est un point d’entrée obligé des politiques publiques du fait de l’afflux des jeunes sur le marché du travail.
Contribuer par la recherche, la formation et l’innovation à lutter contre le triple fardeau de la sous-nutrition, des carences alimentaires et des maladies chroniques dues à l’obésité et au surpoids, en accélérant la transition vers des systèmes alimentaires sains et durables. Il s’agit de combiner des démarches à plusieurs échelles, associant des recherches sur la socioéconomie et l’accès à l’alimentation, sur la sécurité sanitaire, sur les relations entre nutrition, microbiote intestinal et santé notamment pour les femmes et pour les enfants. Il s’agit aussi d’étudier des évolutions de l’offre alimentaire, par exemple en protéines végétales, des filières et des transformations des ressources locales, ainsi que la réduction des pertes et des gaspillages.
Repenser la gouvernance de l’eau pour une meilleure résilience de l’agriculture , en s’appuyant sur l’agroécologie et sur les approches territoriales multi-acteurs. Les contraintes hydriques sont exacerbées en Afrique subsaharienne et en Méditerranée du fait du changement climatique et de l’augmentation de la consommation en eau pour l’agriculture, l’alimentation en eau potable, et l’industrie. Il s’agit de développer une agriculture plus sobre en eau mobilisant les principes de l’agroécologie en termes de productions moins consommatrices et de pratiques, en valorisant davantage l’eau pluviale, l’usage des eaux recyclées, et le développement d’une irrigation de résilience.
Contribuer au déploiement du numérique en agriculture, dans une approche low-cost, équitable et accessible à tous, par le partage de connaissances, méthodes, et outils : collecter, gérer, analyser et valoriser des données fiables et cohérentes, pour éclairer la décision, la gestion des risques et de l’incertitude, la prospective et promouvoir la création d’emplois attractifs pour les jeunes et les femmes et le soutien à la transition agroécologique, sur l’ensemble des chaînes de valeur.